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22 septembre 2006

Réflexions autour du Café...

... Nom masculin, graine du caféier, breuvage fait avec ses graines. Moment où l'on boit le café, lieu public où l'on sert du café et d'autres boissons.

Steph:

Derrière ce semblant de définition, une immensité. Une immensité économique et sociale. Des mots en l’air ? Non ! Une réalité. Loin de vouloir rédiger un article à teneur scientifique ou sociologique, cette rédaction - concentrée en caféine - a pour objet de caricaturer une réalité quotidienne. Quels enjeux dans la consommation du café ?

D’un point de vue culturel, le café est un prétexte à rassembler d’une manièrecafe conviviale un groupe d’individus. Rassembler autour d’un automate, en entreprise ou encore au bar de son quartier et parfois même chez soi : « tu prendras un petit café ? ».
L’objectif de la démarche semble clair : partager un moment avec l’autre, discuter, parfois pour ne rien dire d’exceptionnel.

L’entreprise, que dis-je, le groupe, la multinationale ; il en existe de bien plus énormes, mais celle-ci était déjà pas trop mal pour commencer l’exploration. Des milliers d’employés à travers la planète, des milliers de produits vendus chaque année, du papier, des crayons, des ordinateurs, des négociations, des réunions à n’en plus finir, une hiérarchie bancale mais extrêmement déployée et surtout : des litres et des litres de café avalés, assimilés et restitués chaque heure, chaque moment à tous les niveaux.

Le café et son infiltration dans le monde. C’est en quelques sortes le carburant du salarié. Le liquide énergisant qui se prend pour tout prétexte. C’est une réalité, supprimez la ou les machines à café d’une entreprise et vous entendrez le grognement monter, les revendications, les manifestations voire la grève, oui monsieur. Cela dit, il n’y a pas de raison pour qu’une entreprise retire de ses couloirs ou salles aménagées, de tels équipements devenus indispensables et indissociables de toute activité.

Direction la salle où se déroule le rituel. En plein milieu trône son totem, l’adoration est quasi-instantanée. Ensuite se rapprocher de la mystérieuse machine qui rassemble les foules, observer la fascination qu’elle procure inconsciemment chez les autres. Puis se rapprocher de l’automate hypnotiseur, histoire de juger sa taille, ses fonctions, son âge, trouver la fente à monnaie, lire furtivement les inscriptions, faire un choix préalable du bouton qui nous délivrera le nectar fédérateur. Tels les Indiens qui se retrouvaient autour d’un feu et d’une brochette de bison, aujourd’hui nous éprouvons ce besoin de le faire autour d’une boisson, devenue universelle.

Et puis commence la distribution monétaire sur un rythme effreiné. La machine s’emballe, elle émet plusieurs bips et crache un gobelet dans son réceptacle : viennent alors des bruits de pompes, tuyaux assoiffés, mélangeurs et autres robinets travaillant en aveugle afin de remplir le « Saint Graal » en PVC encore tout tremblant de l’agitation provoquée par ces automatismes.

Lorsque surgit le signal inespéré : c’est le buzzer qui signale la fin de la préparation. Ainsi chacun se jette sur la trappe permettant de passer tout juste sa main pour en saisir le gobelet encore brûlant. Parfois cette démarche est accompagnée d’un geste analogue aux cow-boys : certains dégainent aussitôt leur paquet de cigarettes.

La file d’attente impatiente, de laquelle s’échappent des morceaux de conversations, se réduit peu à peu. Chacun repartant de bon train avec son liquide aux vertus mystérieuses.
La joyeuse troupe s’éloigne. Le magnétisme de la masse attire les foules.

- Extraits originaux SB -

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