La Taillat, Lapins et Lapierre re-loaded

Steph : Je me suis senti bien dépourvu lorsque la pluie fut venue (NDR : article "aventure en Chartreuse"). La pratique la plus extrême autorisée par mon matériel avait été atteinte ; l'expédition, qui devait être un moment de plaisir, s'était transformée en une opération à risques. (Nicol' : tu m'étonnes Elton !!! Sans freins et habillé comme pour aller à la piscine !!! Même "l'homme qui tombe à pic" n'aurait pas osé.)

Voilà donc plusieurs jours que j'écumais forums et sites institutionnels pour trouver le meilleur compromis technique et financier afin de renouveler mon équipement.
Au fil des constatations, me voilà fixé. Direction le distributeur ! Sans précipitation, mais avec enthousiasme, je finalise mon choix accompagné de Nicolas. C'est alors en fins limiers que nous assaillons le conseiller-vendeur, de questions. (Nicol' : heureusement, on a pas eu affaire au petit gros chauve qui est notoirement incompétent d'après les forums spécialisés)

L'option est prise, c'est le dernier cadre de cette taille en stock. Dans un petit quart d'heure je récupère ma bécane réglée. Nous en profitons pour rôder, pensant déjà aux randos qui vont pouvoir être réalisées. Puis une fois les questions pécuniaires et administratives réglées, me voilà sur la selle de mon nouveau Lapierre, au milieu du parking en direction de la voiture. L'excitation monte, ce serait triste de ne pas pouvoir le tester. Nico propose d'aller faire un tour, mais le temps presse : nous avons une "fenêtre" de 90 minutes environ. (Nicol' : j'ai encore tenté le diable !!!)

Aussitôt rentrés et changés, nous voilà repartis en direction de la boucle de la Taillat (NDR : article "8 lapins, 1 grenouille"). Si vite que j'en oublie mon casque... Oui je sais, c'est pas bien et maintenant c'est O-BLI-GA-TOIRE, suivez mon regard ;).

Nous suivons le chemin déjà exploré par Nicol'. Je me régale à la découverte de nouvelles sensations même si pour l'instant il n'y a que piste cyclable goudronnée et terrains de chantiers (Nicol' : quoi ??? Ils sont pas bien mes spots de VTT Downtown ? Pour rappel, c'est ce qu'on appelle de l'Urban Riding !!!).
La suspension absorbe sans rechigner, les disques hydrauliques sécurisent les arrêts et les pédales entraînent mes pieds dans leurs tourbillons féériques (bon c'est tout de même un vélo...)

Nous passons quelques moments à évoluer sur des singletracks bien sympathiques. Nous faisons quelques photos et vidéos. J'en profite pour faire des tests sur les réglages. J'apprends à découvrir ses réactions. (Nicol' : attention peut-être que la bête est fougueuse :)
Parfois les ronces aimeraient me retenir, mais ce soir ce ne sera pas possible. Mon compère se renseigne régulièrement sur mes perceptions : "parfait" lui dis-je. Nous savourons.

La nuit est claire, mais nous sommes sur le chemin du retour. Lapins, Lapines et Lapereaux traversent à quelques mètres devant nos roues. Une brève halte vers le terrain de BMX, deux "riders" s'entrainent . Je m'approche et me lance gentiment sur le circuit, c'est sympa. Les successions de bosses sont particulièrement techniques à franchir. Nicolas poursuit sa course autour du manège (Nicol' : tel Rantanplan courant après Jolly Jumper dans une plaine du Dakota).

Il fait maintenant nuit noire (Nicol' : nous envisageons l'achat de lampes frontales pour aborder l'hiver sereinement), nous emboîtons des braquets adaptés car il est plus de 20h00 et nous devrions être rentrés ! Tiens, c'est peut-être la malédiction de la Taillat qui accélère les aiguilles au-delà des connaissances spatio-temporelles... comparable à l'attraction du triangle des Bermudes ?

La course se poursuit sur les boulevards, la foule grouille dans les rues de Grenoble. Les camions à pizzas cumulent les files d'attente. Le palais des sports fourmille : c'est le championnat du monde de pétanque, comme chaque année. L'air est doux, les odeurs de cuisines variées viennent caresser notre sens olfactif pour attiser nos papilles. Nous parlons de choses et d'autres.

Je quitte Nico sur le chemin et termine ma course jusqu'à chez moi. Je comprends que l'on s'est inquiété du fait de notre retard. Une douche rapide avant de repartir dîner, je m'excuse de mon arrivée tardive à cette invitation. (Nicol' : moi, j'ai pas eu besoin de m'excuser de mon retard car c'est désormais monnaie courante pour moi de rentrer tard après une sortie VTT. Quel gougeat je suis !)

La boucle de la Taillat est bouclée, Lapierre est rodé. (Nicol' : Et moi je suis heureux de pouvoir faire le biker aux côtés de mon pote qui vient d'acquérir lui aussi son VTT 125).