Fable, Farce et Rando-Raid à VTT

Steph :

Maître corbeau sur son arbre perché surveillait notre progression à vétété-pédestre quand soudain il se manifesta, sans fromage laisser tomber comme nous l'avons tous étudié durant nos primaires années. Jean de Lafontaine nous aurait-il bernés ?

Nous y reviendrons plus loin...

Bref, nous étions partis en début d'après-midi du 19 novembre, comme d'hab', les bicycles harnachés, les chameaux pleins d'eau.  Nous attaquons en montée, un D+ de 350 mètres qui nous mènera au sommet de notre rando pour ensuite profiter des joies de divers single-tracks attendus avec impatience ! A nous les épingles en balcons accidentés ! Enfin bon, on n'est pas encore arrivés...

Voilà que l'on pédale, braquets démultiplicateurs à leur paroxysme, nous poussons et portons invariablement nos morceaux d'alu soudés qui devraient au contraire accueillir nos fesses... m'enfin, comme dirait Gaston, y'faut bien s'y rendre, là haut !

Quelques pauses plus loin, nous sentons que le sommet est très proche. Les 50 derniers mètres de dénivelés semblent un mur. Après la dizaine de pourcentages réguliers avalés jusqu'ici, nous sommes face à une étape d'escalade au sens premier du terme. Mais impossible n'est pas fin limier ! Nous sommes habitués des randonnées à handicaps : 13 kg de masse additionnelle à chaque sortie, ils s'appellent Qbikes & Lapierre.

Cette partie est drôle et excitante. Nous traversons également un torrent de montagne asséché, plutôt accidenté. Un éboulement de cailloux se produit. La Chartreuse est notre terrain de jeux. A ce moment précis, notre corbeau du début s'exprime : "croa-croa-croa-croa-croa..." Je me retourne pour interroger Nicolas, persuadé qu'il est à l'origine de cette piètre imitation ! Il me retourne la question pensant la même chose ! Le rire éclate, il s'agissait d'un vrai animal, mais il faisait si mal son propre chant ! Maître, ou plutôt jeune apprenti corbeau, c'est la honte... entraîne toi !

Délivrance, nous attaquons nos chers single-tracks à flanc de montagne. Epingles avec l'extérieur raviné se succèdent. "A l'attaque... !" L'enchaînement fait plaisir. On se régale.

Au croisement de Pierre Grosse, durant une pause-banane, nous croisons deux autres pratiquants qui nous conseillent de poursuivre une petite côte afin de récupérer une nouvelle descente. Ni une ni deux...

La sortie s'achève par une belle traversée de prairie verdoyante, ponctuée par une prise de vitesse sur gazon humide, donc glissant : surtout ne pas trop guidoner !

Photos et films sont dans la boite. Nos cartes SD débordent. Nous rejoignons la voiture, puis nos maisons respectives. Tout simplement satisfaits !

"Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus."

Cartographie Marika - Pierre Grosse (PDF)

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Pourquoi ne pas nous faire une réflexion sur le père noël en ces périodes de festivité ?

A+

Virginie