Le village sans issue
Steph:
Derrière ce titre à consonance inquiétante, se cache une curiosité que j'ai envie de vous faire brièvement partager. L'envie de tailler la route cheveux au vent, nous démange subitement, Easy Rider is back. Check List : Contact/ON - Ceintures/OK - Eléments mobiles/Vérouillés - Lunettes/Vissées.
Je projetais de passer jeter un oeil chez les modélistes planeurs, adeptes de "soaring", vers un spot au sommet d'une colline à proximité de Brié. Belle pratique en tout cas, qui consiste à exploiter au mieux les éléments naturels, les conditions aérologiques ; affuter sa bécane pour en tirer le meilleur. Près de 400 km/h en planeur-réduit, ça vous dit ?! Dynamic Soaring - Video.
Bref, j'avais mal préparé ma navigation
et je ne suis pas arrivé à mon objectif... Qu'à cela ne tienne !
Eybens, Tavernolles, via Brié, nous apercevons au loin un panneau
routier indiquant : "Montchaboud". Les routes et le paysage nous
transportent comme si la campagne nous avait rattrapé. Maisons
coquettes rénovées qui sentent le citadin évadé, fermes et vaches en
grand nombre ponctuent cette promenade qui nous enchante.
Bon an mal
an, nous voilà rendus à Montchaboud. Petite commune paisible, perchée,
d'un peu plus de 300 habitants, située à quelques coups d'accélérateurs
de Grenoble. Et c'est là que tout commence...
Je me dirige vers la
droite au bout de la "route principale" qui se sépare en deux
possibilités. Quelques dizaines de mètres plus loin : un panneau
m'indiquant que je me dirige sur une voie sans issue. Je tente un
demi-tour serré et rebrousse chemin.
On m'la fait pas à moi, je vais prendre
l'autre solution de direction ! Histoire de ne pas prendre le même
chemin pour redescendre et repartir sur l'autre versant.
Je me
frotte les yeux : plus loin sur le chemin, un nouveau panneau.
Identique à celui d'avant ! Le rire nous emporte. Ce village serait-il
sans issue ? J'en ai bien l'impression. Un cul de sac perché, là-haut
sur la colline, un hameau où il fait bon siffler.
Les enfants se pendent aux arbres, jouent et gambadent dans les champs. Et moi pendant ce temps là, je tourne en rond. Finalement, plus rien à explorer : il faut accepter le fait de retourner, d'où nous sommes venus. Dommage.
Intrigué, je consulte les cartes à mon retour (Nicol', si tu m'entends ;). Effectivement, si vous suivez la D5 qui bifurque sur Montchaboud, he bien elle ne boucle pas. Mais ses flans verts semblent bien sympathiques à sillonner à VTT.
Mince j'ai oublié l'huile au téflon...