Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
fins limiers
Derniers commentaires
fins limiers
18 septembre 2006

Mésaventures de notre première aventure en Chartreuse

... Pourtant, quelques jours auparavant, le ciel était clément ; le matériel n'attendait plus qu'à se réchauffer, parallèlement à notre impatience qui s'annonçait.

Nous sommes dimanche 17 septembre 2006, le rendez-vous est pris pour 10h30, mécanique oblige... Plus de 1000 m de D- nous attendent, nous et nos VTT.

Nicol' : Les Cantilevers de Steph risquent de ne pas être à la hauteur pour le fin limier qu'il est.

Steph : Tu fais bien de le rappeler ! Mes vieux Canti' commencent à dater : 1994, l'âge de mon vétété GT que j'adore (Triple Triangle frame technology is bombproof, forever) ! Je décide de renouveler certaines pièces cruciales. Mais devant l'urgence de notre expédition (qui a dit précipitée ?) je préfère me pencher sur une bonne paire de v-brake Deore avec patins adaptés. Mes pneus sont neufs : Michelin XC AT, un régal. A ce propos, des boudins identiques à ceux de la bicyclette de Nicolas (à prononcer à l'américaine), que dis-je d'ailleurs, ce n'est plus un vélo, mais une moto, une fusée ! Comme j'aime à lui rappeler, à ce vieux limier, "le truc c'est que moi j'ai une mobylette et toi une 125...".

Nicol' : Continuons l'histoire ! 10h30 arrive et le lève-tôt que je suis :) est content de voir que Stéphane arrive avec un peu de retard. Résultat : je me lève, je prends ma douche, je me recouche quelques minutes et je prépare le café...

Notre fin limier de Stéphane arrive et les problèmes technique nous rattrapent : sa gaine n'est pas assez longue. Il faut donc aller récupérer de la longueur de gaine sur mon ancien VTT. Quelques micmacs et le tour est joué... Enfin presque !!! Les levier sont pas très tendus et ça frotte un peu car la roue est légèrement voilée. Mais bon, le temps presse. Le bus VFD pour le Col de Porte par à 12h45 de la gare routière.

Nous nous engageons dans les rues de Grenoble vers midi pour chercher des sandwichs. Stéphane me montre du doigt les nuages qui engloutissent la Chartreuse. La voix de la raison ne fait pas mouche dans mon esprit. "T'inquiètes, ils annoncent des éclaircies!" lui dis-je...

J'étais tellement enthousiaste depuis une semaine à l'idée de me faire le trajet "Col de Porte-Sappey-Col de la Faita-St Ismier-Reservoirs de Meylan-Grenoble" que je ne veux pas voir la réalité en face. Tel un enfant capricieux qui n'accepte pas l'échec...:):) Eh oui, j'ai un côté râleur et sale gosse....

Steph : Effectivement, merci de rappeler que je suis la voix de la raison ! Mais les éclaircies sont très timides (j'insiste sur le "timide"). Bref, mes antériorités "casse-coups" refont surface en moi, tels de vieux démons (je plaisante pour les démons). A trop se poser de questions, on en fini à se restreindre. Faire revivre la spontaneité et l'insouciance de notre enfance !

Nous voilà déposés, déjà humides sur le quai de la gare routière ; l'embarquement de nos montures se fait en toute souplesse : un coffre chacun, le car de la VFD et son chauffeur nous accueillent. Nico, notre fin limier "Map Manager", étudie et s'approprie un dernière fois le parcours. Nos sandwichs réconfortent nos estomacs déjà grognants. L'excitation se fait sentir, les regards se croisent et provoquent des sourires complices sur la situation météorologique.

Ca y est c'est fait, le Col de Porte est à nos pieds. C'est parti, on s'engage sur le sentier. Pluie, boue, pierres mouillées et racines font partie du décor. Je m'enthousiasme pour mes nouveaux freins. Nico avale déjà les imperfections du terrain, perché là haut sur son beautiful-new-bike.

Nicol' : La première partie de descente est caillouteuse. Et comme le dit Steph : ça glisse. On fait pas les malins. Surtout moi qui ait un mauvais souvenir de ma dernière sortie sous la pluie où je me suis fait une belle frayeur en passant par dessus le vélo pour finir la sortie en voiture avec la tête toute jaune...
Il n'y aura pas de chute au programme ce jour. Juste quelques glissades sur les fesses dans la boue.

Après 2 kilomètres de descente, on bifurque à droite au niveau d'un réservoir ; direction Montjalat. On se trompe à un endroit et nous voici alors dans l'obligation de monter à travers bois à pied pour retrouver le chemin. (Steph : d'ailleurs nous avons vu un bel âne qui ressemblait à une vache puis à un cheval ;)
On rejoint assez vite un beau singletrack. Les racines ressortent et le terrain mouillé nous empêche régulièrement de rester sur le vélo. (Steph : effectivement, la terre glaise ne pardonne pas avec mes semelles peu agressives en pente, chacun de mes interstices mécaniques sont gorgés de saletés)
J'ai encore au fond de moi l'idée vraiment pas raisonnable d'atteindre notre objectif : aller au sommet du col de la Faita et redescendre sur St Ismier.

Au carrefour de Montjalat, on se pose. La réflexion s'impose : Steph ne freine plus, il ne peut plus. Il ralentit et doit déjà s'estimer heureux, même avec ses freins en carbone :)... Que faire ? Continuer ou redescendre par la route depuis le Sappey ?

En plein milieu de notre réflexion, on entend un bruit bizarre, comme si un essain d'abeille s'était échappé. Aurions-nous perturbé un essain en percutant un tronc d'arbre ? En tous cas, abeilles et frelons devaient être contrariés ce dimanche car nous avons pu lire dans le Dauphiné du lendemain que des VTTistes, sur une randonnée "FFCT", avaient été attaqués par des frelons, 2 fois à 2 endroits différents. Dame Nature, toi et tes mystères quand tu nous tiens !!!

Revenons-en à notre réflexion : on cogite mais la raison finit par l'emporter... Une quinzaine de kilomètres de descente par la route nous attend... Sans lunettes avec la pluie, je ne vois absolument rien. Le compteur oscille entre 25 et 35 km/h pour rester prudent... Au bout d'un moment, je me retourne... pas de Steph à l'horizon... 1 minute passe, puis 2, puis 3... Ah, le voilà... Il a trouvé le système de freinage le plus fiable encore jamais inventé : baskets contre le pneu arrière ! Eh oui, toutes les technologies ne seront jamais aussi fiables et bon marché que la bonne vieille méthode à l'ancienne. (Steph : absolument ! vieilles expériences de mes années BMX / Skate, à l'époque où j'étais fougueux et téméraire, la solution de la chaussure en travers contre pneu. C'était particulièrement radical ! En revanche, les matières devaient être bien plus fragiles car mes semelles en ressortaient littéralement creusées !)

coldeporteLes kilomètres défilent et on est pas mécontent d'arriver en bas car une odeur de "cramoisie" se dégage du vélo de Steph. Plus rien à craindre désormais, puisque Grenoble est la ville la plus plate de France.
On peut faire une traversée triomphale, tels des guerriers dans la ville. On a l'air noble avec toute cette boue qui nous couvre. Des touristes chinoises nous prennent discrètement en photo :) (Steph : Et oui 'grilled' ! Nous trônerons peut-être dans une expo de clichés contemporains au fin fond de la province du Guangdong, en bon Samouraï). Notre ego en est des plus flatté. Heureux comme des "fox dans un terrier", on rentre et lave nos montures à une fontaine publique.coldeporte__5_

Y a plus qu'à retrouver de l'énergie grâce à un bon steak-frites-salade à 17h30... Elle est pas belle la vie... :)

L'essentiel de notre parcours ci-dessous en cliquant sur le lien! C'est pas aussi existant comparé au prévisionnel, mais ce n'est que partie remise. Col de la Faita ("Salakis au bon lait de Brebisse" >>> OK elle est nulle celle-là :)) tu seras bientôt à nous.

Nota Bene de Steph : La pluie battante a empéché toute photo ou video... J'ai découvert que mon sac-à-dos n'est pas étanche. Mon APN était bien humide. Nous aurons fait des photos juste à l'arrivée. Quand à moi, je lorgne sur un nouveau VTT...

Cartographie Col de Porte - Grenoble par route essentiellement :( (PDF)

Publicité
Commentaires
fins limiers
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité